Un homme de la Nouvelle-Écosse accusé d'avoir fabriqué des pistolets imprimés en 3D et d'avoir importé des silencieux
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Un homme de 27 ans de Meaghers Grant fait face à une multitude d'accusations d'armes à feu pour avoir prétendument fabriqué des soi-disant pistolets fantômes avec une imprimante 3D et tenté d'importer des silencieux chinois au Canada.
La police régionale d'Halifax a accusé Gordon Victor Julien Jr. le 1er février d'avoir fabriqué des armes à feu "sachant qu'il n'était pas autorisé à le faire", ainsi que d'avoir fabriqué des "interrupteurs de conversion" qui peuvent transformer des pistolets en mitrailleuses.
Il fait face à un total de 18 nouvelles accusations, notamment de possession d'armes à feu "dans le but de les transférer", de fabrication d'une arme à feu "capable de tirer des projectiles en succession rapide lors d'une pression sur la gâchette", et de possession d'une carabine à autorisation restreinte et de "munitions facilement accessibles" sans permis d'armes à feu.
La police a accusé Julien de posséder des silencieux d'armes à feu "conçus pour arrêter le son ou le rapport d'une arme à feu" sans permis, de posséder des chargeurs de cartouches de surcapacité et de transporter ou de stocker une arme à feu de manière négligente.
Julien fait également face à une accusation de contrebande de silencieux au Canada.
Les silencieux sont ce qui l'a mis dans le collimateur de la police en premier lieu.
L'enquête a commencé lorsque des agents de l'Agence des services frontaliers du Canada ont découvert au printemps dernier deux colis distincts mais identiques contenant cinq silencieux chacun au centre de traitement du courrier international de Toronto. Les agents ont saisi les colis destinés à un petit bungalow blanc et vert sur Lays Lake Road à Meaghers Grant, et adressés au propriétaire, Gordon Julien.
Un raid sur la maison de Julien en juillet a rapporté 26 liasses d'argent, un chargeur noir de calibre .40, une balle à pointe creuse de 9 mm avec 10 kits de ressort, un barillet de revolver et le canon d'une arme de poing en argent, des pièces d'une lunette de visée pour arme à feu laser, une autre lunette conventionnelle, des douilles de 9 mm, trois boîtes de munitions Blazer de 9 mm et quelques cartouches de fusil de chasse, selon des documents judiciaires déposés après la perquisition.
La recherche a permis de découvrir plusieurs outils, dont un mini-tour à vitesse variable et une perceuse à colonne, ainsi qu'une pièce moulée pour fabriquer une arme à feu, de nombreuses pièces d'armes à feu imprimées en 3D, huit rouleaux de filament d'imprimante 3D et une imprimante 3D.
Les enquêteurs ont saisi le matériel informatique de Julien, son téléphone portable et une "arme à feu imprimée en 3D noire FGC-9 MKII, 1 boîte vide contenant trois douilles de 9 mm usagées, deux chargeurs Glock de 10 coups, des outils dans une pochette noire" et un silencieux endommagé.
Ils ont également saisi des pièces pour un FGC-9 MKII dans une boîte Amazon.
Le FGC-9 est une carabine semi-automatique de calibre pistolet qui peut être fabriquée avec une imprimante 3D et certaines pièces métalliques.
Julien doit revenir à la cour provinciale de Dartmouth le 7 mars pour élection et/ou plaidoyer.
Il a été libéré le jour même où il a été accusé d'avoir promis de verser 10 000 $.
Les conditions de sa libération incluent vivre dans sa maison de Lays Lake Road, remettre son passeport à la GRC et rester en Nouvelle-Écosse.
Un juge a ordonné à Julien de ne pas "détenir d'arme à feu, d'arbalète, d'arme prohibée, d'arme à autorisation restreinte, d'engin prohibé, de munition ou de substance explosive".
Julien n'est pas non plus autorisé à posséder ou à utiliser une imprimante 3D, une machine CNC, une perceuse à colonne, un tour d'armurerie, un tour à métaux ou une fraiseuse.